A Chocques, un enseignant de 34 ans a été jugé et condamné pour bigamie après s’être remarié, alors qu’il n’était pas encore divorcé.

Une seconde noce radieuse

Alors que la procédure est en cours, mais que le divorce n’est pas encore prononcé, un professeur de 34 ans et sa compagne enceinte se marient, le 30 mai 2015. Les photos sont publiées sur Facebook, la nouvelle se propage.

La première épouse découvre le pot-aux-roses

Son ex-épouse, informée du remariage de son pas encore ex-mari, voit rouge. La conciliation a échoué, l’enseignant refuse de payer la pension alimentaire, la procédure s’enlise. L’occasion est trop belle et la première épouse ne la manque pas. Elle se rend chez son avocat et lui expose la situation. Une fois les preuves avancées (des photos de la cérémonie, avec jeunes mariés radieux et invités endimanchés), l’avocat de la dame peut se frotter les mains. Après un bref complément d’enquête, il découvre que si l’enseignant a manqué de prudence, l’état civil, lui, a manqué de vigilance en acceptant une ordonnance de non conciliation, qui, s’il atteste de la procédure, ne prouve en aucun cas que le divorce est prononcé. Mais que la faute incombe à l’époux imprudent ou à un employé de l’état civil trop confiant, la première épouse porte plainte.

Pour l’avocate du mari, la surprise, à défaut d’être bonne, est totale et elle apprend le remariage de son client en même temps que la grossesse de sa seconde épouse. Elle se retourne contre l’état civil, qu’elle juge négligent. Mais les témoignages recueillis par la suite indiquent que les employés se sont montrés sceptiques face au document et que l’époux leur a alors assuré que son avocate avait déclaré le remariage tout à fait possible du fait de la grossesse de sa compagne.

Le bigame au banc des accusés

Jugé fin septembre au tribunal de Béthune, l’homme s’est défendu seul. Arguant qu’il n’était ni un meurtrier, ni un terroriste, il a pointé du doigt la mairie de Chocques. Bien que la négligence de l’état civil ait été reconnue, l’enseignant a tout de même été condamné pour bigamie et devra verser 150 euros d’amende, ainsi que 100 euros de dommages et intérêts à sa première épouse.

S’il ne porte pas deux alliances pour homme, l’époux pressé n’en est pas moins marié deux fois. La première union est vouée au divorce. La seconde, quant à elle, est menacée d’annulation.

 

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